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Mateus Araujo Silva2

 Les questions et les interrogations présentes dans les films des Straub semblent reprises par Rocha dans un univers stylistique fort divers, où d'autres éléments viennent s'intégrer, mais où tout s'organise à partir des paramètres qui lui sont propres – l'opposition entre les intrigues de palais et l'espace du peuple (présente dans Terre en TranseLe Lion à sept têtes, Têtes Coupées, et réitérée plus tard dans L'âge de la Terre), l'usage du grotesque pour figurer les hautes sphères du pouvoir, l'introduction progressive de la voix et du corps du cinéaste dans son effort pour saisir un monde qui semble déborder ses schémas de compréhension. 

Le dialogue avec les Straub apparaît ainsi comme un exemple à la fois de leur apport à leurs collègues les plus attentifs et de la capacité de Rocha d'intégrer à son propre univers des éléments empruntés ailleurs, sans pourtant jamais tomber dans l’épigonisme. Dialogue donc de citoyens du monde, qui observaient les ruines d’un Empire d’autrefois et présageaient la chute du capitalisme - qu’on attend encore.