11 La fonction « haptique », du verbe grec aptô, « toucher » , indique d’après l’historien de l’art Aloïs Riegl, une « possibilité du regard » qui réunit le sens tactile et le visuel, l’horizon et le sol. C’est ce « toucher » que le plan du Genou d’Artémide rend sensible (« nessuno le ha mai toccato il ginocchio… »).
12 « Je sais le sang répandu, la chair déchiquetée, la terre vorace, la solitude. Pour elle, la sauvage c’est la solitude. Pour elle la bête est solitude. »
13 « J’ai rayé dans le dialogue tout ce qui est trop littéraire ou faussement littéraire. Par exemple, Pavese parle une fois ou deux de la petite jupe courte de La Belva… Là, franchement, je ne peux pas… » explique Straub, et cette remarque sonne aussi comme une fin de non recevoir à toute interprétation psychanalytique du fétiche chez Pavese.
14 « … être chair dans la gueule de son chien ».
15 « Tu ne devras plus te réveiller souviens-toi ».
16 « ‘Quelqu’un est mort?’ ‘Quelqu’un, non. Étranger, quand je gravis le Latmos, je ne suis plus un mortel.’ ‘Qui devait venir ?’ ‘Elle n’a pas de nom. Ou elle en a beaucoup.(…) As-tu jamais connu personne qui fût tant des choses en une, qui les portât avec elle, telle que chaque geste d’elle, chaque pensée que tu formes d’elle renferme une infinité de choses de ta terre et de ton ciel, et paroles, souvenirs, jours passés que tu ne sauras jamais, jours futurs, certitudes, et une autre terre, un autre ciel qu’il ne t’est pas donné de posséder ?’ »
17 « Elles sont à eux ces choses. Dans ces yeux il y a la baie et la bête sauvage, il y a le hurlement, la mort, l’empêtrement cruel ».
18 Les psychanalystes et les mythologues (Jung, Kérenij, Eliade, les lectures chères à Pavese) font bon ménage, même lorsqu’ils se disputent : religio mortis.
19 Cf. Deleuze-Guattari, L’Anti-Œdipe, Minuit, 1972, p. 393-400.